Meutriers sans visage, d'Henning Mankell

Publié le par La fée Paradis

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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un bon vieux polar suédois, depuis que j'ai terminé la série Millénium (Les hommes qui n'aiment pas les femmes - Millenium 1 , La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumetteLa reine dans le palais des courants d'air - Millenium 3 ) et que je m'étais lassée d'Erika Falck et de Patrick Hedström (La Princesse des Glaces , Le Prédicateur , Le Tailleur de PierreL'Oiseau de mauvais augure ).

 

En pleine campagne, près de la petite ville d'Ystad, au sud de la Suède, un fermier découvre le corps sans vie de son voisin, atrocement massacré. La femme du malheureux ne vaut guère mieux : étranglée par un curieux nœud coulant, elle n'aura que le temps de murmurer "étrangers", avant de décéder à son tour à l'hôpital. Qui peut bien avoir commis pareille horreur et dans quel but ? Et pourquoi le ou les assassins ont-ils nourri la jument du vieux couple ? L'inspecteur de police Kurt Wallander se serait bien passé de cette enquête alors qu'il regrette le départ de sa femme, que sa fille refuse de le voir et que son père l'inquiète. Évidemment, les médias n'arrangent pas les choses. Mais faut-il vraiment suivre la piste des étrangers ? De nouvelles révélations faites par le frère de la vieille dame assassinée vont orienter et compliquer la tâche de la petite équipe de Wallander.

 

Pour cette reprise j'ai choisi le maître du genre et j'ai rencontré Kurt Wallander (une sorte de Jean-Baptiste Adamsberg scandinave) ( Dans les bois éternels ) pour la première fois. Ce roman a été écrit au début des années 1990 et il est technologiquement daté (pas de smartphone, de Palm et encore moins d'ADSL ou de tests ADN). Les thèmes abordés restent cependant d'actualité 20 ans (eh oui!) après : immigration, fantasmes sécuritaires, dépendance des personnes âgées, extrême droite violente de type "néo-nazie" (qui a connue son apogée en Norvège l'été dernier), camps de réfugiés en attente de régularisation administrative ou d'expulsion ...

 

Comme dans les romans du genre, Wallander est pris entre ses responsabilités professionnelles (enquêtes pour meurtres quand même) et sa vie personnelle qui n'est pas très brillante comme en témoigne le quatrième de couverture. Mais il surpasse ses problèmes personnels et sans faire d'esbrouffe, au péril de sa vie, il résoud l'enquête. Classique mais efficace, tout comme le dénouement inattendu. 


Publié dans Livres

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