Le Prédicateur
Rappel :
De Camilla Läckberg
Traduction : Léna Grumbach et Catherine Marcus
Actes Sud, collection Actes Noirs
Mars 2009
L'auteur (présentation Amazon)
Camilla Lâckberg, née le 30 août 1974, est l'auteur de plusieurs romans noirs mettant en scène Erica Falck et dont l'intrigue se situe à Fjàllbacka, petite ville tranquille de la côte suédoise.
La Princesse des glaces ( Actes Sud, 2008 ) a reçu en France le grand prix de la Littérature policière et le prix du Polar étranger au Festival de Cognac. Classés parmi les meilleures ventes de ces dernières années en Suède, ses ouvrages paraîtront successivement chez Actes Sud.
Quatrième de couverture
Dans les rochers proches de Fjàllbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d'une femme. L'affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes...
L'inspecteur Patrik Hedstrôm est chargé de l'enquête en cette période estivale où l'incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d'Erica Falck, sa compagne.
Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent.
Alors que Patrik assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s'allonge... Une nouvelle fois, Camilla Lâckberg excelle à tisser son intrigue, manipulant son lecteur avec jubilation, entre informations finement distillées et plaisir de nous perdre en compagnie de ses personnages dans une atmosphère provinciale lourde de secrets.
Que dire de plus ?
Mon deuxième livre des vacances (je reprends mes notes pour écrire ce commentaire).
Digne suite de La Princesse des Glaces (même si chaque épisode peut être lu indépendament), et malgré certaines longueurs, j'ai encore une fois été happée par l'intrigue. Ce roman m'a captivé autant que Pompéi puisque je l'ai fini assise sur les ruines du forum, ce qui m'a valu n beau coup de soleil sur le haut du dos (je reviendrai sur les vacances en Italie quand les photos seront classées).
On retrouve Erika (enceinte et auteur reconnue), Patrick et ses collègues, Dan et Anna, dans une histoire toujous aussi complexe impliquant une famille dans son fonctionnement le plus intime et le plus malsain, en plein été cette fois. Les polars suédois sont vraiment marqués par cette atmosphère de huis clos et de pathologie mentale collectivement refoulée. C'est très bizarre. Il faudrait y faire un tour pour mieux sentir tout ça (en essayant de ne pas croiser un de ces nombreux détraqués décrits par Stieg Larsson et Camilla Lackberg).
Comme je n'ai pas trouvé le troisième épisode à Roissy samedi (Le tailleur de pierres), je suis passée directement au quatrième (L'oiseau de mauvaise augure). Les premières pages laissent présager une intrigue tout aussi complexe sur fond de télé réalité. A suivre, donc.