When you're strange
De Tom Di Cillo
Etats-Unis / 2010 / 90' / vostf
Commentaire dit par Johnny Deep
Le Méliès a dit
A l'origine, il y a Les Portes de la perception, le livre d'Aldous Huxley sur son expérience des drogues hallucinogènes. La citation de William Blake, qui lui a fourni le titre de ce livre, inspira également Jim Morrisson et Ray Manzarek pour le nom du groupe - The Doors - qu'ils fondèrent en 1965 à Venice Beach avec John Densmore et Robby Krieger. Ils allaient devenir l'un des groupes les plus importants et les plus influents du rock américain.
Ce très attendu documentaire revient sur les origines du groupe mais également sur les hauts et les bas 'une carrière atypique. Loin des clichés présentés dans la fiction d'Oliver Stone, ce travail de montage, faits d'images d'archives souvent inédites, est un régal. Johnny Deep, inconditionnel du groupe, prête sa voix pour les commentaires du film, à la demande de Tom Di Cillo, réalisateur du célèbre ça tourne à Manhattan.
Que dire de plus ?
Voilà un excellent film qui nous plonge au coeur d'une époque et nous met la patate, malgré ledestin tragique de Jim Morrisson. Tout y est : le contexte politique, une BO du tonerre composée des chansons des Doos les plus célèbres, des images de concerts (et pas du play back !), etmême des images plus intimes des membres du groupe.
On suit le mythe de la génèse (1965) à la mort du leader en 1971, il avait 27 ans mais en paraissait dix de plus ... ça use la vie de rock star, et on comprend comment au vu des concerts physiques (Morrisson était en transe sur scène, et de plus en plus défoncé) et surtout de la quantité de drogues de d'alcool avalés par un seul homme peut-être trop timide et rêveur pour ce métier. Il aurait d'ailleurs certainement préféré être poète.
N'empêche, leur musique déchire et Jim Morrisson avait la classe ! Comme tout le monde j'ai été voir sa tombe régulièrement alimentée en whisky et clopes au Père Lachaise, mais je n'avais pas pris la mesure de ce qu'il représentait durant ces folles années contestataires. Et malgré la vie de patachon qu'il menait et ses provocation, il ne s'est jamais départi de son charme anngelique et juvénile.
C'est quand triste d'être obligé de se détruire pour entrer dans la légende et devenir incotournable. C'est surtout triste d'être la voix d'une génération mais de se sentir incompris, et de ne pouvoir être soigné. Adulé, égocentrique, brillant et paumé, c'est ce portrait qui est décrit, et comme dit Johnny Deep, "il faut se brûler pour briller" (message à l'attention de mes plus jeunes lecteurs : exemple à ne pas suivre à tout prix !).
Ma note : 4/5