Soul Kitchen

De Fatih Akin
Avec Adam Bousdoukos, Moritz Bleibtreu, Birol Unel, ...
Allemagne / 2010 / 1h39 / VOSTF
Synopsis de Première
Zinos est un jeune restaurateur à Hambourg, heureux propriétaire du Soul Kitchen. Mais il se fait larguer par sa copine de longue date parce qu'il passe plus de temps dans son restaurant qu'avec elle.
Après la séparation, Zinos, en pleine crise existentielle, décide de vendre le Soul Kitchen jusqu'au jour où apparaissent un nouveau chef qui ravit les gourmets et un D.J. qui fait danser les fêtards toute la nuit... La renommée du Soul Kitchen se répand à travers Hambourg et ses environs...
Que dire de plus ?
Déjà j'adore Fatih Akin, que ce soit les drames Head On et De l'autre coté, ou le documentaire musical Crossing the Bridge. Soul Kitchen était annoncé comme une comédie, allons voir ce que ça donne. D'autant plus qu'il y a l'excellent Birol Ünel dans le casting (Head On de Fatih Akin, mais aussi Transylvania de Tony Gatlif, à droite sur l'affiche). Cet homme intermprète avec succès les paumés au grand coeur endurcis par la vie.
Premier problème rencontré, ce film ne passe pas (encore ?) au Méliès. Mais après un rapide tour d'horizon des cinémas palois (pas trop difficile puisqu'il n'y en a que 3), j'ai vu avec surprise qu'il était diffusé au CGR Saint-Louis (vieux cinéma de centre ville en décrépitude physique avancée), et en VO ! Je m'apperçois qu'entre un Méliès de plus en plus élitiste et un Méga CGR de plus en plus daubesque, le Saint-Louis va peut-être trouver sa place avec la diffusion de films d'auteur grand public ... A suivre cette évolution du paysage cinématographique palois ... Mais je m'égare ! Place au film.
Beaucoup d'humour autour de la série de galères rencontrées par le pauvre Zinos dans la gestion de son resto, de son couple ou encore de son frangin taulard (encore plus louseur que lui). Les acteurs sont très bon : de Zinos et son frère à Lucia la serveuse du Soul Kitchen, en passant par un cuisto taré et doué, un vieil huluberlu, une inspectrice du fisc psychorigide, un agent immobilier véreux mais peu vigilent et un psychomotricien aux pratiques rustres mais efficaces.
La périphérie de Hambourg est très bien mise en scène et on sent le coté poétique des friches industrialo-ferrovieres. Et au fil du déroulement de la BO, on comprend pourquoi le Soul Kitchen, qui ne paye pas de mine est un endroit génial : la musique vaut celle du Kaffee Burger ( Berlin 2010 ) ou de l'Imparfait tout à l'heure, on a de la place pour danser, pas de risque de plainte de riverains pour les concerts improvisés ou le bruit des fumeurs dehors, les plats préparés par Birol Ünel sont délicieux (eh oui, c'est lui le cuisto aussi taré que talentueux) ... Bref on aurait bien envie d'y passer ses samedis soirs !
On était quatre et on est tous ressortis enchantés du film. Et encore une fois, on s'est dit qu'il manque un Pau's Soul Kitchen !
Ma note : 3,75 / 5 (J'ai coupé la poire en deux entre les notes de la Globule et de Pépé).