We Are Four Lions, de Chris Morris

Publié le par La fée Paradis

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Four Lions / GB / 2010 / 101' / coulur / vostf

Avec Riz Ahmed, Arsher Ali et Nigel Lindsay

 

Le Méliès a dit

 

Au début des années 2000, Christopher Morris avait lancé un programme de sketches filmés à la télévision britanique qui abordait sur un mode humoristique des thèmes sérieux et graves tels que le viol ou la nécrophilie.

Pour son premier film, il traite du terrorisme et pose la question :peut-on en rire ? Il fallait du courage et de la dérision pour s'attaquer à un tel sujet. Le réalisateur décare : "je me suis inspiré de vrais djihadistes, et faire ce film peut nous permettre de rire sur ce qui nous fait peur aujourd'hui".

 

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Que dire de plus ?

 

Il est effectivement plus facile de rire des tabous d'hier que de ceux d'aujourd'hui, ou de ceux qui nos semblent loins et iréels. Dans  Mourir ? Plutôt crever ! à ou à  Machete, de Robert Rodriguez (les derniers films que j'ai vu), le rire était plus facile et évident : le cul (bite, chatte), la politique en occident (De Gaule, Bush, Berlusconi, ...), l'extrême droite (les nazis) et la religion extrêmisée sont des thèmes presque surfaits et finalement pas réellement choquants pour nous.

 

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Ce n'est pas le cas des kamikazes, du djihad ou de la maltraitance des animaux. On imagine mal des aspirants terroristes complètement idiots et matraqués par la société de consommation occidentale et la mort ne nous fait pas rire, que ce soit celle d'animaux innocents ou de jeunes hommes.

 

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C'est finalement à grand renfort de gags, de quiproquos et de comique de situation que le réalisateur est parvenu à me faire rire ou sourire. J'étais plutôt déstabilisée et j'avoue ne toujours pas savoir quoi penser du film.

 

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En tout cas, à la question Peut-on rire ? Je répondrai Oui. L'humour est à mon sens une preuve d'ouverture, d'intelligence et de finesse. A nous d'ouvrir nos esprits à toutes ses formes et non pas à lui de s'auto-censurer. Au même titre que la caricatre et l'auto-dérision. L'essentiel est de ne pas être gratuitement méchant.

 

Ma note : 3,5/5

Publié dans Ciné

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