Pesticides et OGM : a-t-on droit à la parole ?
Cette campagne de l'association France Nature Environnement contre l'usage des pesticides a été en partie censurée par les annonceurs (visuels où il est question des algues vertes et de l'absence d'indication quant à l'alimentation en OGM des animaux sur les morceaux de bidoche). Les requérants étaient des lobbies (INTERBEV et INAPORC) mais l'association a obtenu gain de cause auprès du TGI de Paris.
(je n'ai rien inventé, tout est ici : link )
Il ne s'agit pas d'une pub pour la FNE (à laquelle je ne suis pas adhérente, juste plutôt sympathisante à priori, mais je me méfie toujours des grosses assoc : le moyen peut vite devenir une fin au détriment du but initialement poursuivi dans les organisations bureacratisées, notamment au profit de l'égo et du salaire des dirigeants et au profit de la sauvegarde de leur poste pour les employés), mais plutôt d'un coup de sang.
Depuis quand on censure des annonces lorsque l'annonceur a payé sa pub ? Est-ce qu'on censure les pubs de lingerie dégradantes pour les femmes ? Les pub de parfums dégradantes pour les hommes ? Les pub de grosses voitures dégradantes pour l'environnement ? Les pub de malbouffe dégradantes pour la santé publique ? Les pub de vêtements et d'objets bas de gamme dégradantes pour les ouvriers payés 0,5 centimes par jour pour les fabriquer ? ...
Le capitalisme est quand même très fort pour dire "faites c'que j'dis, pas c'que j'fais" à ses détracteurs. Il est ainsi capable d'appliquer les méthodes des décroissants anti-pub. Preuve qu'il ne fleurit pas nécessairement dans un contexte démocratique et ne favorise pas le débat public si celui-ci ne génère pas de profit.
Je sais, j'enfonce une porte ouverte. Mais encore une fois, ça m'énerve.