Mon guide de la défume, comment j'ai dit Adieu au tabac
Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas (encore ?) de moi, mais de l'auteur. Martine Pagès. J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière opération Masse Critique organisée par Babelio.
Après avoir fumé plus de deux paquets de menthols light pendant quinze ans, c'est sur un coup de tête motivé par la peur du cancer du poumon et du sein, qu'elle décide d'arrêter, du jour au lendemain. C'est sous forme d'un journal intime profond et léger à la fois qu'elle nous présente le chemin parcouru durant les mois qui ont suivi.
Patchs, inalateur, anxiolitique puis antidépresseur, arrêt maladie de trois mois, rendez-vous avec de nombreux médecins et tabacologues, forums de discussion, d'écoute et d'entre-aide, thé vert, lait de soja, course à pieds et surtout découverte de la sophrologie ... Ce sont tous ces éléments qui lui ont permis de réussir son pari (elle n'a pas recommencé depuis, d'après son éditeur), sans prendre de poids !
Il ne s'agit nullement d'une méthode réputée infaillible à la Allen Carr (qui n'a eu aucun effet sur moi, soit dit en passant), mais plutôt d'un retour d'expérience. Ces procédés ont fonctionné dans un contexte donné et l'auteur n'a pas la prétention d'en faire un guide méthodologique.
En tant que fumeuses de blondes filtres puis de cigarettes roulées avec filtres également, depuis quelques années, cette lecture m'a beaucoup intéressée. Depuis, je diminue le café au profit du thé vert et je retarde l'heure de ma première clope le matin.
Mais je suis bien consciente que c'est du pipeau : un vrai fumeur doit tout arrêter d'un coup et, comme les premiers mois sont certainement très très difficiles, il faut être guidé par des motivations très fortes. Il s'agit d'une démarche éminement personnelle (les motivations des uns ne sont pas celles des autres), et il ne faut pas compter sur sa famille et ses proches, comme on le voit bien dans le bouquin. D'où l'intérêt des retours d'expériences et l'inutilité totale des pseudo méthodes à la noix.
Ce bouquin surfe sur la vague du bien-être et de la santé, un marché plus que profitable pour les industries pharmaceutiques et agroalimentaires (pas complètement naïve non plus la fille), mais il n'en demeure pas moins agréable à lire. D'autant plus que le ton n'est pas du tout moralisateur, ni donneur de leçon. Rare dans ce domaine.
En tout cas, peut-être que je déciderai un jour d'arrêter de fumer ... Et peut-être que comme pour les changements que j'ai opéré depuis quelques années (consommation alimentaire et modes de déplacements), si je réussissais le pari, je me sentirai libérée.
