Les Quatre Fleuves

Publié le par La fée Paradis

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Auteurs : Fred Vargas (scénario) et Baudoin (dessin-écriture)
Editions Viviane Hamy, collections Chemins Nocturnes
Novembre 2000


L'éditeur a dit


Toujours campé sur Ses rollers, le jeune Grégoire Braban et son ami Vincent s'adonnent avec plus ou moins de bonheur au vol à la tire. Ce jour-là, à Saint-Michel. ils arrachent la sacoche d'un vieux. Trente mille balles. Le gros lot. Mais la sacoche est lourde de bien autre chose.

Autre chose d'assez dégueulasse. Le sac du vieux, Grégoire, c'est la boîte de Pandore. Il y a tous les péchés du monde là-dedans. Au soir, Vincent est assassiné, la cuisse lacérée de quatre coups de lame. Le commissaire Adamsberg (L'Homme aux cercles bleus, L'Homme à l'envers) s'inquiète de cet étrange dessin. Le tueur à la serpe, celui que la rumeur a surnommé Le Bélier vient-il de signer son quatrième meurtre ?



Le Magazine Litteraire Marianne janvier-février 2010 a dit


C'est un mariage d'amour. En assiciant leurs talents dans Les Quatre Fleuves, l'auteur de polars Fred Vargas et le dessinateur de BD Baudoin mêlent deux genres qui se ont souvent cotoyés sansjamais fusionner. On est loin ici des rencontres parfois artificielles entre stars du 9° art et romanciers à succès dont usent et abusent les éditeus. Car Vargas et Baudoin ont tenté, dans l'histoire de Grégoire, un petit braqueur dont la route croise celle d'un tueur en série, de redéfinir les rapports entre la bande dessinée et la litterature.

Je ne voulais pas que Les Quatre Fleuves ressemble à un collage texte-image, explique Fred Vargas. Toutes proportions gardées, je voyais notre collaboration à la manière d'un opéra. Le texte et l'image devenaient complètement mélangés. Pour la romancière, il était donc hors de question de proposer à Edmond Baudoin d'illustrer un roman déjà paru : J'ai écrit un scénario original de 130 pages en pensant constamment à l'histoire en images et en mouvements, et en gardant toujours à l'esprit que je ne pourrais jamais décrire certaines choses, comme par exemple le glissement d'une paire de rollers aussi bien que le pinceau de Baudoin.

Un travail à quatre mains qui s'est nourri des apports successifs de l'un et de l'autre. Fred a d'abord écrit le texte. Elle a fait quelques changements après avoir vu mes dessins : des bouts de phrase en plus, en moins. Je lui envoyais des photocopies de mon travail, et elle me les retournait avec quelques corrections, ajoute Baudoin.

Le résultat de cette expérience est tout simplement époustouflant : le scénario dense et haletant de Fred Vargas et le "dessin-écriture" de Baudoin se fondent à merveille dans une mise en scène originale qui démultiplie avec brio les possibilités litterraires et picturales des deux genres. Ni BD, ni roman, mais plutôt un roman en BD, voilà comment Fred Vargas définit Les Quatre Fleuves. Pour Baudoin, il faut dépasser les clivages : une bande dessinée, c'est un livre, explique-t-il, que le roman soit illustré n'y change rien. Il est bon ou mauvais, c'est tout.

Virginie François


Que dire de plus ?


Captivant !

Je suis une fan de Fred Vargas ( Dans les bois éternels ) et de Jean-Baptiste Adamsberg le palois et je ne connaissais pas Baudoin. Mais le résultat est parfait, si ce n'est que dans mon imaginaire, le commissaire ne ressemble ni au dessin de Baudoin, ni d'ailleurs à José Garcia dansl 'adaptation cinématographique de Pars vite et revies tard de Régis Wargnier. Mais il fallait courir ce risque pour profiter ce cette nouvelle dessinée !


Si le dessin sombre et épais m'a gênée au début, tout les ingrédients des polars de Fred Vargas sont réunis (personnages à la limite de la marginalité, solidarités familiales et extra-familiales que seul Adamsberg peut comprendre, côté mystique moyenageux et religieux archaïque ...), du coup je suis vite rentrée dedans. Et d'ailleurs, je ne vois pas quel autre trait aurait pu illustrer si bien ce scénario.


Le concept est original, et j'ai du mal à le caser dans les catégories étriquées de mon blog. Si  Ils ne sont pas comme nous et  Encore mort déjà vivant (Gérard Marty)   étaient clairement des romans illustrés, d'où un rangement arbitraire dans la catégorie des romans, ici je penche plutôt pour une BD scénarisée par un auteur de polars. Classement avec les BD donc, mais je sus consciente des limites de ces rangements. Nouvelle catégoie à créer ? A voir si je lis d'autres ouvrages de cette qualité !

Publié dans BD

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