Le Gamin au vélo, de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Grand prix du festival de Cannes 2011.
Avec Où va la nuit, de Martin Provost , c'est une cure de films durs, tristes, beaux et belges que je fais en ce moment. C'est bien connu, les frères Dardenne ne sont pas des rigolos, mais, cette fois, on pourrait sentir poindre, à condition d'être assez attentif, une once d'espoir et une possibilité de bonheur (en fait je n'ai vu que "Rosetta" et "l'Enfant" d'eux en tant que réalisateurs et "Le soleil assassiné" en tant que producteurs, trois très beaux films implacables).
Sans rire, la sobriété de la mise en scène, la justesse des acteurs et la finesse du scénario font de ce film une très grande réussite, toute en humanité et en empathie avec le petit garçon malmené par la vie mais qui a la chance de pouvoir rebondir et son entourage.
C'est un cinéma social réaliste emprunt de psychologie mais aussi de sociologie tendance bourdieusienne qui ne me laisse pas indifférente. Mais les êtres humains sont également confrontés à des choix. Et ici, les réactions des personnages principaux (Cyril, le petit garçon, et surtout Samantha, Cécile de France) sont très nobles, dans un contexte difficile.
Ma note : 4/5