Je ne débattrai pas

Publié le par La fée Paradis

Beaucoup de coups de sang en ce moment ... Après avoir géré mon déménagement, m'être occupée des papiers, de l'AMAP, de l'escalade, du renouvellement de ma carte de biblio, des horaires de bus ... Ma conscience sort enfin de sa léthargie autosatisfaite et égoïste !

Voici donc mon coup de sang du jour et ce n'est pas Didier Porte qui a calmé le jeu dans sa chronique sur France Inter ce matin !




Quel concept fumeux que celui d'identité nationale ! Il faudrait déjà se demander ce qu'est une identité ou une nation. Et peut-on encore parler d'identité nationale ? Cette fierté malsaine d'être français et cette image d'épinal historiquement réécrite de la nation m'ont toujours fait peur. Certainement le spectre de l'affaire Dreyfus, de Maurras et des relents pétainistes ...

On revient à la vieille opposition droit du sol / droit du sang qui me semblait réglée depuis plus d'un sciècle. Mais beaucoup de questions qui nous semblent réglées ne le sont pas (peine de mort, IVG, droit du travail, ...). Il faut rester vigilent !

C'est très vaste pour un jeudi matin tout ça, même si pour une fois je n'ai pas de courbatures aux avant-bras après l'escalade. Je voulais juste indiquer cette pétition organisée par Médiapart :

L'Appel de Mediapart: «Nous ne débattrons pas»

Nous ne débattrons pas

Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile.


Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.


Affaire publique, la nation ne relève pas de l'identité, affaire privée. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission.


La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples. 



Il y a déjà de nombreux signataires plus ou moins célèbres que vous pouvez rejoindre ici : http://www.mediapart.fr/journal/france/021209/lappel-de-mediapart-nous-ne-debattrons-pas

Publié dans Coup de sang

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