Chroniques de la Lune Noire (tomes 9 à 14)
Rappels
Chroniques de la Lune Noire - 1. Le Signe des Ténèbres
Chroniques de la Lune Noire (tomes 3 à 8)
Je n'ai pas pu, depuis mon dernier article, m'empêcher de dévorer la suite et la fin de la série. J'avais les épisodes 9 (Les Chants de la Négation), 10 (L'Aigle foudroyé) et 11 (Ave Tenebrae) à ma disposition la semaine dernière et j'ai emprunté les suivants vendredi avant de partir à Rignac, les tomes 12 (La Porte des Enfers), 13 (La Prophétie) et 14 (La Fin des Temps). J'ai fait durer le plaisir jusqu'à dimanche avant de partir, mais j'avais trop hâte. Dommage car je m'étais attaché aux personnages et j'aurais bien aimé quelques épisodes de plus, histoire de bien me lasser avant de passer à autre chose (je fonctionne par cycles boulimiques, je ne sais pas si c'est sain mais c'est comme ça).
Je me suis apperçue, au cours de la lecture que les dessins avaient progressivement évolués vers un trait plus souple, normal : à partir du 6° tomes (La Couronne des Ombres, rappelez vous), le dessinateur a changé. Cyril Pontet a remplacé Olivier Ledroit et il a affirmé son style à partir du 10° épisode. Même Hellaynnea la succube a parfois un visage doux à partir de là, c'est pour dire !
Au cours de ces épisodes, les alliances se font et se défont à un rythme effrené et il faut être très concentré pour parvenir à suivre. Outre l'Empereur et la Lune Noire, il y a Wismerhill notre héros et ses compagnons d'arme, Fratus Sinister (celui qui me répugne le plus tant il est lâche et menteur), les dragons, les orcs, le seigneur Parcifal, les nains, les seigneurs de la négation ... Et il y a aussi les dieux, Lucifer, l'Oracle, Methraton, et les vents chargés par la Mère de Wis de le protéger. On rencontre même le père de Wis, l'Elfe Noir, qui fait une apparition dans le 12° tome pour l'informer des réels dessins d'Haazeel Thorn et de la Lune Noire. C'est d'ailleurs mon épisode préféré parmis les 6 présentés.
On s'apperçois que Wis est brave et loyal, que c'est un redoutable chef de guerre et un excellent gestionnaire de cité ou d'Empire, mais d'un point de vue stratégique, il est très influençable : comment a-t-il pu faire confiance à la Lune Noire ? Même dans un contexte de corruption des élites comme c'était certainement le cas dans l'Empire, il faut rester vigilent et ne pas se laisser manipuler (message politique de premier ordre transposable dans toutes les sociétés humaines, je pense). Donc Wis est un piètre stratège politique (et c'est ce qui le rend attachant) mais il se rattrape bien aux branches dans les trois derniers épisodes.
On retrouve encore l'humour décalé des différents protagonistes, surtout parmis les amis de Wis (les autres se prennent plus au serieux) et on apprécie encore une fois leur amitié indefectible et leur respect mutuel. Au delà des stratégies compliquées et d'un au delà qu'on perçoit mal en tant que simple mortel, c'est à mon sens le ciment de la série et c'est ce qui m'a attaché à ces personnages sanginaires qui évoluent dans un décor et un monde trash.
Pour conclure, je n'aurais jamais pensé aimer ce style d'univers un jour mais à force, il faut se rendre à l'évidence (Chronique d'une addiction annoncée : le seigneur des anneaux ). Et heureusement que les goûts évoluent. Moralité : quand je lis moins et que je n'y prend pas un plaisir boulimique, il me faut changer de style, l'effet est radical ! D'ailleurs si je jouais à des jeux vidéos, je me lancerais dans le jeu éponyme (Pépé je te le conseille), et pourquoi pas dans la collection de figurines ?
Notes pour le top BD :
(Je ferai un topo à ce sujet à la fin du mois, lors de la parution du nouveau top)
9- Les Chants de la Négation : 14/20
10- L'Aigle foudroyé : 13/20
11- Ave Tenebrae : 13/20
12- La Porte des Enfers : 15/20
13- La Prophétie : 14/20
14- La Fin des Temps : 13/20 (assez dangereusement communautarisme, comme tous ces univers médiévalo-fantastiques finalement, mais en beaucoup plus visible puisque les exclus sont condamnés à disparaitre).