Africa - America, de Philippe Guionie / Il faut rêver très haut, de Patricia Lecomte
Comme d'hab, c'est au Chateau d'Eau, à l'occasion d'un passage à Toulouse, que nous sommes allés voir ces deux expositions.
La première nous plonge au coeur des communautés noires, descendants d'esclaves en Colombie, Pérou, Equateur, Venezuela et Bolivie. Ces populations subissent de plein fouet les crises économiques et vivent en communautés qui commencent à se fédérer au delà des frontières nationales.
Il est intéressant de constater comment le phénomène inhumain de l'esclavage et du commerce triangulaire, après tant d'années, est toujours présent dans l'imaginaire, la perception et le sentiment d'appartenance des communautés présentées. Souvent exclus, victimes d'isolement social et géographique, de pauvreté, de chômage et d'absence de reconnaissance, les descendants d'esclaves sont fiers de leur culture et de leur couleur. Ils sont pourtant faiblement représentés dans les médias ou au sein des sphères de pouvoir.
Les très belles photos sont accompagnées d'un petit film de présentatioon de l'exposition et du travail du photographe et c'est une très bonne initiative qui permet de mettre les images en perspective. Il y a aussi un bouquin mais je n'ai pas eu l'occasion de le feuilleter.
Dans la seconde salle, les photos de Patricia Lecomte nous rappellent, à coups de slogans un peu iréels (fête de l'huma après la fermeture des stands) qu'il ne tient qu'à nous de changer le monde, même après cette manifestation, et ça fait du bien.