A Serious Man

De Ethan et Joel Coen
Avec Michael Stuhlbarg, Sari Lennick, Richard Kind ...
Etats-Unis, 2008, 105', VOSTF
Le Méliès a dit
Le nouveau film des frères Coen revient à la veine comique de leur œuvre, celle de The Big Lebowski et de Burn after Reading.
Les cinéastes nous emmènent cette fois en 1967, dans une petite ville américaine du Midwest. Un professeur de physique de la petite université locale doit affronter d’un seul coup toute une série d’épreuves, pathétiques en soi, mais rendues très drôles à l’écran : sa femme est amoureuse d’un imbécile, son fils a des problèmes de discipline à l’école hébraïque, sa fille vole dans son portefeuille car elle a l’intention de se faire refaire le nez, il reçoit des lettres anonymes visant à empêcher sa titularisation et un étudiant veut le soudoyer pour obtenir son diplôme.
Les rabbins qu’il consulte vont-ils l’aider à devenir un homme sérieux ?
Que dire de plus ?
Précision avant de commencer : je suis une fan inconditionnelle des frères Coen depuis près de 10 ans (je n'ai pas vu Paris je t'aime, ni leurs productions de la fin des années 80 et du début des années 90, mais j'ai vu tout le reste). J'aime cet humour absurde et ces situations grotesques. Le plus pathétique et le plus tragique en sortent grandis.
Et il fallait être super fan pour retourner au Méliès le lendemain du cours de ciné (plus de 5 heures de présence entre le cours, le colombo de porc et le film). Maintenant, vous saurez que ce commentaire ne peut pas être objectif (en admettant qu'on puisse l'être à chaud sur un blog à petite audiance).
Mais revenons à nos moutons ... Les choses de la vie vues par le frères Coen : la carotte de la titularisation dans un boulot pas super passionnant, mais il faut bien payer les traites de la petite maison pas terrible dans le lotissement pas terrible. Et payer les avocats aussi parce que Madame veut divorcer pour se marier avec un vieux en maison de retraite, et payer les dépenses capillaires de Mademoiselles et les dépenses musicales et végétales du damoiseau ... Ajoutez à cela une bar mitsva, un accident de voiture, un frère taré, des tentatives (réussies ?) de corruption , une voisine junke exibitionniste, un motel encore plus moisie que sa maison et des rabins pour le moins évasifs sur le sens de la vie ... La coupe de Larry est pleine et ses cauchemars hilarants ! Le tout de manière grotesque et terriblement néoréaliste, pour notre plu grande réjouissance !
Mais tout ça, ce ne sont que des petits tracas sociaux et materiels. Il reste les catastrophes naturelles et la santé parce que dès qu'un problème semble trouver une solution, un autre encore plus gros peut survenir ! Je ne vous en dit pas plus mais les frères Coen sont de vrais visionnaires : entre la tuerie de l'étudiant asiatique aus states et le dame d'Haïti, ils avaient tout prévu !
En bref, j'ai adoré et je vous le recommande chaudement.
Le truc en plus par rapport à leurs autres films ? Cet humour juif, sur les juifs, par les juifs, m'a rappelé le très bon Simon Konianski vu l'été dernier et hélàs trop mal relayé.
Ma note : 4 /5