Les cerfs-volants de Kaboul
Khaled Hosseini
2007
La Fnac a dit :
Les Cerfs-volants de Kaboul est un roman autobiographique qui promènera le lecteur entre l'Afghanistan, où est né l'auteur de ce livre, et l'Amérique, où il est exilé depuis 1980. Des années 1970 à aujourd'hui, on pourra lire ce texte comme la chronique tragique d'un déchirement : celui bien sûr de l'abandon d'un pays qui ne sera jamais vraiment quitté… L'histoire en deux mots : Amir et Hassan sont frères de lait, ami à la vie à la mort. Le premier est issu de la bourgeoisie commerçante, le deuxième est le fils d'un serviteur de la maison. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à une terrible scène de trahison où le fils bien né abandonne son ami pauvre…. Les années passent. Et soudain, lors de l'été 2001, le passé refait surface : Amir, réfugié en Amérique, reçoit un mystérieux appel du Pakistan qui l'invite à se racheter d'une faute commise jadis. Le moyen d'y parvenir ? Tout d'abord revenir sur la terre des origines et plonger dans l'Afghanistan des talibans… Un très beau livre sur la trahison et le poids du passé.
La culpabilité n’est pas toujours stérile. Quand Amir, exilé aux États-Unis depuis vingt ans, a l’occasion de revenir en Afghanistan, il saisit ce retour aux sources comme la possibilité d’une expiation. Enfant, il avait provoqué le renvoi de son compagnon de jeu, qui n’était autre que le fils d’un domestique. Devenu adulte, il comprend à quel point le silence cautionne l’injustice sociale. Succès mondial pour ce premier roman, adoubé par une adaptation cinématographique.
Que dire de plus ?
Encore une insomnie qui m'a permis de lire ce livre captivant ! Encore une saga aux personnages riches et complexes, sur fong d'histoire avec un grand H.
On connait les talibans de loin depuis le 11 septembre et l'intervention de l'OTAN contre Ben Laden mais on connait mal l'Afghanistan et les communautés qui le composent. C'est l'occasion de rentrer un peu dans le sujet : un régime de servage éthnique, l'occupation soviétique et la charia se sont succédés au grand malheur des habitants. On apprend aussi que beaucoup d'Afghans sont exilés aux Etats-Unis depuis l'invasion de l'URSS. Hamid Karzai, le proche des Bush qui a été désigné Président, ne sort pas de nulle part. On comprend un peu mieux comment le chaos qui semble y réger (toujours vu de loin je précise) a pu s'y développer, au profit des grandes puissances successives (Iran, URSS, Etats-Unis).
Ce roman évoque aussi la complexité humaines et les multiples facettes qui caractérisent un individu pour qui tout à l'air simple en apparence : comment quelqu'un de bon et d'honnête peut-il commettre des actes lâches et mesquins ? Quels sont les mécanismes de la culpabilité et des cercles vicieux qui y sont liés ? La lâcheté conduit-elle toujours à des actes de bravoure insensée par le biais de la culpabilité ?
Il parait que le film est sorti en 2008. Mais cette fois je vais m'abstenir ! Je préfère rester sur un bon roman. Et je vous conseille de faire de même !