Mafalda

Mafalda est une petite fille, personnage principal de l'historieta du même nom créée en 1964 par Quino. Comme son auteur, Mafalda est argentine, elle est issue de la classe moyenne. Mafalda est très populaire en Amérique latine et en Europe.
Bande dessinée à caractère plutôt politique, Mafalda se démarque toutefois par un trait d'humour extrêmement subtil, propre à Quino. De plus, la fillette est entourée de plusieurs personnages, très caricaturaux et de points de vue très opposés sur le monde en général. Parmi eux, certains sont incontournables, comme Manolito, le garçon le plus capitaliste de toute l'Argentine, ou encore Susanita, la gamine se voulant indépendante, mais totalement soumise à son futur mari et à ses futurs enfants.
Que dire de plus ?
Après le ciné et après avoir pris des nouvelles de Pépé, au lieu de me coucher pour rattraper mon sommeil en retard (5 tomes de Thorgal dimanche soir, ce qui m'a ammené assez tard ...), je n'ai rien trouvé de mieux que d'ouvrir ce premier épisode d'une nouvelle série.
Je me dis que ça aurait été mieux de le découvrir en espagnol mais je ne parle hélas pas un mot de cette langue. En tout cas, si les dessins ne cassent pas trois pates à un canard (la naïveté est certainement le but recherché par l'auteur), les petits gags de composés de 3 images sont très drôles et acides, parfaitement transposables à la France d'aujourd'hui (excepté l'absence du Président).
Entre des parents obligés de se soumettre au principe de réalité (télévision), des amis effectivement très caricaturaux, et un poste radio allumé quasiment en permanence, la petite Mafalda n'a pas la langue dans sa poche et a un cerveau prompte à dénoncer un système qui marche sur la tête. Fuite des cerveaux, un gouvernement qui laisse le pays se soumettre progressivement au FMI et à la Banque Mondiale dans les prémices du néo-libéralisme, inflation galopante et crise économique, statut de la femme, passivité des individus, tout y est abordé avec humour et un second degré plein de bon sens.
Vivement que j'aille emprunter la suite à la bibliothèque!